Pour beaucoup de français, le mois de mai est le mois des ponts. C’est en effet le mois qui a le plus de jours fériés : 1er mai, Armistice, jeudi de l’Ascension, et lundi de Pentecôte. C’est alors l’occasion de poser des congés pour cumuler, avec le week-end, un temps libre plus important. En libérant 3, 4 ou 5 jours, certains peuvent prendre du repos, du temps en famille, voyager ou faire un pèlerinage.
Nous pouvons aussi entendre le terme de « pont » au sens allégorique, c’est-à-dire comme le fait de franchir un obstacle, d’emprunter un chemin qui conduit au-delà d’un abîme dans notre existence. Nous avons tant de choses à dépasser, notamment pour parvenir à Dieu. Sainte Catherine de Sienne disait : « La vie est un pont, traverse-le, mais n’y fixe pas ta demeure ». Jésus lui-même, médiateur entre Dieu et les hommes, fait le lien entre le ciel et la terre, et nous demande de passer par lui pour connaître le Père (Jn 14,6).
Dans notre vie paroissiale, d’une certaine manière, un pont va s’établir entre Vannes et l’Orient. Nous aurons l’honneur d’accueillir Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarcat latin de Jérusalem et en Palestine, pour présider le pardon de Saint-Patern. Sa parole nous permettra de rejoindre la situation de nos frères chrétiens en terre sainte.
Enfin, le mois de mai nous rappelle combien nous devons passer par Marie pour parvenir à Jésus. Elle aussi peut être considérée comme un pont, « chemin qui nous conduit à Jésus-Christ et à la vie éternelle d'une manière droite et assurée, sans détourner ni à droite, ni à gauche. » (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort). Que ce mois soit donc bien celui des ponts, surtout ceux qui nous permettent de parvenir à aimer Dieu et notre prochain.
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