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Photo du rédacteurAbbé Antoine Renoult

Édito : Un Carême à l’école du Cœur de Jésus

Plusieurs grands événements vont être vécus dans notre paroisse ce mois de février. La liturgie nous convie tout d’abord à la présentation du Seigneur au Temple, le 2 février. Aussi appelée Chandeleur ou Purification de la Vierge, nous y portons des flambeaux bénis et les ramenons à la maison, en souvenir de Syméon qui porta « la lumière née de la lumière » et en fut comblé de bénédictions. L’Église va aussi célébrer l’entrée en Carême. Le mercredi des Cendres 14 février (les amoureux pourront rivaliser d’ingéniosité pour trouver comment faire d’un jour de jeûne et d’abstinence un moment romantique), nous commencerons l’entraînement qui conduit à Pâques, afin de corriger nos mauvais penchants et renouveler notre attachement au Christ.


Mais aussi, au début de ce Carême 2024, notre paroisse va vivre un temps de retraite autour de deux monuments de la spiritualité française : Sainte Marguerite-Marie Alacoque, visitandine témoin des apparitions du Sacré-Cœur de Jésus à Paray-le-Monial dans les années 1670, et Saint Claude La Colombière, jésuite, confident et directeur spirituel de Marguerite-Marie, premier à avoir fait connaître le message de Paray-le-Monial.

La paroisse Saint-Patern a reçu le grand privilège de pouvoir accueillir leurs reliques. Ce sera l’occasion de retrouver la dimension de vénération, dans la fidélité à la tradition des apôtres, de ce qui reste du passage des serviteurs de Dieu les saints. En effet, « ils ont été des membres vivants du Christ et le Temple du Saint-Esprit, et ils seront ressuscités et glorifiés par lui pour la vie éternelle ; par eux Dieu accorde de nombreux bienfaits aux hommes. […] A travers les images que nous baisons, devant lesquelles nous nous découvrons et nous prosternons, c’est le Christ que nous adorons et les saints, dont elles portent la ressemblance, que nous vénérons » (Concile de Trente, 3 déc. 1563).


Nous aurons aussi la joie d’accueillir l’abbé Jean-Rodolphe KARS, au parcours exceptionnel, pour prêcher cette retraite « à l’école du Sacré-Cœur de Jésus ». Ancien pianiste spécialiste de Messiaen, converti du judaïsme, il est aujourd’hui chapelain au sanctuaire de Paray-le-Monial et membre de la communauté de l’Emmanuel.


Pendant ce mois de février, nous pourrons puiser dans ce divin cœur « les insondables richesses du Christ » (Eph 3,8). Le pape Jean-Paul II rappelait, le 5 octobre 1986 à Paray-le-Monial, qu’ « auprès du Cœur du Christ, le cœur de l’homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin, à comprendre la valeur d’une vie authentiquement chrétienne, à se garder de certaines perversions du cœur humain, à joindre l’amour filial envers Dieu à l’amour du prochain ». Ouvrons donc ce temps du Carême en nous plongeant dans le « Cœur de Jésus, notre vie et notre résurrection » (Litanies du Sacré-Cœur).

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